Poète, parolier , batteur et essayiste, auteur des textes de nombreuses chansons dont celles du groupe rock Alchimia Group, vainqueur de  concours nationaux de poésie et littérature, mes poemes sillonnent le web à la recherche de dévouement...

 

 

 

 

 

 

Louable patience

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le choucas blessé posé sur sa branche

 

guette quelques miettes égarées

 

et attend avec louable patience

 

pour survivre son gouté

 

 

 

Il les voit de son oeil diligent

 

bien qu'elles ne tombent que rarement

 

Mais le volatile vie le cycle des saisons

 

la Nature est sa maitresse et son chef d'exécution

 

 

 

Planera t-il encore dans les airs

 

la Nature sera t-elle clémente ou tortionnaire

 

il imagine alors sa compagne revenant au nid

 

à coups de bec savants secouer ses plumes flétries

 

 

 

 

 

 

 

Étoiles du firmament

 

 

 

Je voudrais te dire en entier

 

ce que je ne peux écrire que plié

 

une phrase pourtant exemplaire

 

qui s'éxhale dans les airs

 

et arrive jusqu'à toi

 

pronom, complément et verbe

 

de concert formant un tout superbe

 

prononcée des milliards de fois

 

comme une magique incantation

 

qui du temps a toujours eu raison

 

qui ne se voit que la nuit vraiment

 

comme les étoiles du firmament

 

 

 

 

 

 

 

 

Le poète meurtri

 

 

 

 

 

Qu'il est triste le poète meurtri

 

avant l'hommage rendu à son génie!

 

Il est comme l'arbre chargé

 

d'invisibles fruits dorés

 

Pourtant par la magie de ses mots

 

entre nobles soupirs et frêles sanglots

 

n'indique t-il pas la lumière en vous

 

provenant de l'amour fou

 

afin qu'un ciel peureux

 

ne recouvre votre humus furieux

 

 

 

Von Doom (chanson de Alchimia Group, CD DystopiA)

 

 

Pour ceux et celles qui ne l'auraient pas compris, la chanson Von Doom s’inspire au célèbre personnage Marvel qui, grâce à ses compétences technologiques, règne sur Latverie, royaume au milieu des Carpates où les habitants vivent apparemment heureux, un pays ordonné où tous trouvent leur propre place et où personne (sauf certains « résistants ») ne cherche même plus à protester. En somme, Latverie représente un monde parfait, hyper-technologique et contrôlé où la propagande crée l’unique réalité et où est décrétée la fin de l’Histoire. Une chanson plutôt pertinente avec ce que nous vivons en ces temps de psychopandémie, si vous voyez ce que je veux dire...

 

 

Mon royaume est parfait

 

Je pense à tout, c’est un fait

 

Je suis scientifique, hyper technologique

 

Irréfutablement logique

 

Par effet d’arcanes invisibles

 

Mes paroles sont votre Bible

 

Tant que mon véritable visage ne se révélera

 

Mon emprise suivra

 

Ainsi parle Victor Von Doom

 

Seigneur de Latverie

 

Bis

 

Observez le progrès, il est en or

 

Comment pourrait-il vous faire du tort ?

 

Ma  forteresse ne craint aucun ennemi

 

Surtout pas les politiques, mes amis

 

Ô régiments, je suis là

 

Entrez dans la danse, marchez au pas !

 

Ainsi parle Victor Von Doom

 

Seigneur de Latverie

 

Bis

 

 

 

Le clown acrobate (récit poétique)

 

 

Le clown acrobate glisse au dessus des têtes sur un fil invisible. Ses plantes de pieds s'offrent aux yeux des spectateurs attentifs à la quête d'un sourire. Les trapézistes s'élancent dans le vide offrant leurs vers de haute voltige jusqu'à en oublier les corps écrasés au dessous des filets dérobés. Les flammes de l'enfer sortent impertinentes d'une gorge en sueur... Tous ces anges indisciplinés tourbillonnent dans l'aire du chapiteau. L'impossible à dire est leur métier de poète, la foie qui les préserve de leur sort de terre... quand deux grands yeux noirs progettent leur lumière sur ce monde à part.

 

 

 

 

 

L'heure de l'amer (poésie d'Amour))

 

 

 

 

 

Je te donne rendez-vous

 

jusqu’au fond des yeux

 

jusqu’à l’heure de l’amer

 

pour que nous éffleure le mystère

 

pour qu’il étende nos âmes et nos corps

 

sur son éternel lit d’aurore

 

 

 

 

 

Intégrité (poésie "jungienne")

 

 

 

 

 

 

 

L’homme est altruisme, égoïsme, courage, lacheté;

 

        il est adresse, maladresse, bonté, méchanceté;

 

            il semble muet mais il est bavard,

 

            à la fois insouscient et fouinard.

 

            Et si quelques-uns de ces adjectifs

 

            manquent à ta personnalité,

 

            si tu cherches et deviens pensif,

 

            sur un vieux terrain vague retrouves-les,

 

       reconcilie ta pauvreté et ensemble, la viellesse

 

            t’offrira un long parcours de joie et de sagesse.

 

 

 

 

 

 

Le Pitre (poésie mystique)

 

 

 

J’ai mille noms

 

Comme la Pierre

 

Je résiste aux illusions

 

Et aux coups d’Hiers

 

Je suis un pitre

 

Qui se pare de l’absence de titre

 

Je suis Tor Du

 

D’Ailleurs je suis venu

 

Réclamer quelques vêtements usagers

 

Pour le rendez-vous avec l’éternité

 

 

 

 

 

La Liberté (hommage à Paul Eluard))

 

 

la liberté

la liberté
c'est l'aile qui fait voler
au dessus de l'abîme
c'est la victoire de l'homme
sur la machine

 

la liberté

la liberté

c'est la beauté/bonté
c’est l'art la science
reliant les opposés
en respectant leurs essences

la liberté

cette liberté

la liberté
c'est notre Moi
qui ne se donne de limites
que pour mieux grandir
et c'est aussi bien sûr
la liberté d'en finir
d'en finir d'être esclave
de quoi que ce soit
pour continuer à n'être
que dans l'instant de créer
pour donner à nos rêves
la force de tout sublimer

 

 

 

 

 

 

Décomposition (poème mystique)

 

   

 

      Quand, de mon vieux château qu’est ma tête,

         j’ouvre en passant les portes des oubliettes,

         en jettant des regards mélancoliques

         je passe sur de vielles formes squelettiques

         qui, me trouvant si lamentable,

         me préviennent de mon sort impitoyable:

         “Regarde, nous sommes les restes de ta chair,

         qui semblait si puissante et si fière;

         ni tes muscles, ni ton sang

         ne t’épargneront de ce qui t’attends”.

         Droite et imposante, la noirçeure de mon impuissance,

         piraña de l’âme,

         entâme ma décomposition.

         Devant cette courageuse constance,

         l’automne, en monarque, règne sur les autres saisons.